Le Zig Zélé - Le discours politique

J'évite l'avis des foules
J'envie la vie des fous
Des fois j'étouffe et roule à vide
J'ai vu de belles Vesoul
J'ai vidé l'porte-sous
Le trouble en feat avec l'avide
Je joue David contre David
En trouble-fête je fais
Tomber les garde-fous
J'évide les carafons
Y vire le net et gare le flou
Je soulève les plaques d'égout
Mais comme une tortue ninja
Ou un fourbe rat
Je le fais par-dessous
J'existe et les jours s'écoulent
Coulent sur un tango doux
J'ai rêvé d'être insouciant Sangoku
Mais j'ai veillé trop tard
Le sang qu'j'ai bu m'a rendu soûl
Il était d'encre, malgré tout
De tribord à bobards
Mon canot tangue beaucoup
Avec ma grande gueule je fais des trous
A la pelle, s'il vous plait
J'y enfonce les mots d'mes sentences
Pour mieux combler les plaies
Certains diront qu'c'est masquer la souffrance
Mais pour pas qu'ça s'écroule j'dirai qu'c'est du remblai
J'connais plus Robespierre et moins Rabelais
J'suis moins Homme de Fer, plus homme d'affaires Dutroux
Du coup, je copine et je dilapide
En bon gros lièvre, dans mon trou
J'organise des jeudi "lapines"
Pour faire valoir mes jeux stupides
Je passe de parades insipides
En podiums insidieux
Comme si Dieu n'existait pas
Voici le postulat - limpide
De celle ou celui qui me tient
Lapidant les croyants
Vendant ma vapeur
A des trains d'vie dispendieux
Sans remords
Jonglant entre la peur, l'espoir
Et un pouvoir arbitraire
Généré par gestuelle inauthentique
Et débats impudiques
Sur l'ostentatoire
J'fais porter des costumes en je n'sais quoi
Et je n'sais combien d'milliards
Pour prendre part à des polémiques de comptoir
Et de mauvaise foi
Sans en connaître le quart
A la gloire du prompteur
Sur lequel j'aiguise mes griffes
En blanc sur un beau bleu saphir
Je bave mes tirades apocryphes
Escalofríos me sacuden las venas
De ver al pueblo sometido
Politique discours
Éternelle discorde
Pour y échapper
Mes paroles courent
Le long d'ces six cordes
J'prétends sauver les faibles
Sous mes faux airs de prêcheur
Je prétends tout laver, nickel
Mais j'suis le plus sale des pécheurs
Pourtant j'ai vu des prières ôter les doutes
Mais à tout prix faut payer mon coût
En asséchant la source
J'ai aussi vu des prêtres ôter la soutanelle
Des plus jeunes et toucher des bourses
Avant de vendre leur peau et coudre leur bouche
Allons fusiller ces ours
En attendant qu'les viols achètent mes votes
Les médias lèchent mes bottes
Les mêmes qui bottent en touche
Depuis qu'm'écrire est un métier
On m'vend comme des cartouches
Les voix se taisent ou protestent
Sous mes syllabes, et au final s'étouffent
C'est ouf comme les témoins sont bêtes
On est bien trop nombreux pour un seul dirigeant
Et pour une seule planète
Leurs venins sont trop toxiques et dérangeants
Pour un seul antidote
J'y ai jamais cru, promis, enfin... peut-être
Du moins pas plus qu'aux OVNI extraterrestres
En bref, on sait plus sur quel pied guincher
Tandis que l'tango doux coule
C'est affligeant, à la fois risible et fascinant
Aux yeux des gens, je suis ridicool
(Chut!)
La démocratie n'existe pas, elle est factice
Et chute dans les bras des complices
Depuis c't'hiver j'ai mal quand j'pisse
Quand la paix fait la guerre
J'me noie, tous les soirs
Comme un homme à la mer?
Nan, comme un Steve à la Loire!
Depuis la Rome antique
Peace, Love et Unity sont loin des dictats politiques
Que des gros tas dictent à des petits sadiques
Qu'eux-mêmes agitent aux nez des fric-addict
Plus tard mes mots seront déformés par biais informatiques
L'écran filtre les paroles, le clavier pue l'pétrole
Le Moyen-Orient et l'Afrique
La Chine et la jeune Amérique
Si je n'me trumpe
Ce système finira sans papiers
Et s'en ira à pied
Anarchie? je n'crois pas
J'aime bien l'idée d'la liberté
Mais j'suis conscient que j'écris d'puis mon clapier

Written by:
Pierre Algrain

Publisher:
Lyrics © O/B/O DistroKid

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