Frank Custeau - Xénial blues
Désormais je peux dire dans mon temps
Pis ça implique de vrais changements
J’viens d’avant la vie dans les écrans
J’viens des années 1900
Je suis officiellement vieux
Je ne fais plus d’envieux
Pour peu tu me cries : Ok boomer !
Comme je l’ai longtemps redouté
Les vieilles amitiés ramollissent
On devient plates comme des polices
On est loin de notre époque rock
Quand on organise des potlucks
Le vendredi jusqu’à minuit
J’essaie de rester d’bonne humeur comme si ça
m’rendait pas anxieux
De dev’nir un stéréotype sur une terrasse dans
une banlieue
De toute façon j’ai rien à dire y s’passe pas grand
chose ces temps-ci
Anyway vous êtes ben partis continuez à conter
vos vies...
Pendant longtemps longtemps longtemps...
Pour pas trop culpabiliser
On politise les discussions
Même si ça fait longtemps qu’on est
Congédiés d’la révolution
Après une bouteille de pinot
Pis un éventail d’opinions
On règle deux-trois enjeux mondiaux
Pis c’est l’appel de la maison
C’est là que moi j’m’en vas m’asseoir pour écrire
des couplets amers
Sur mes amis parce chu jaloux d’leurs vies qui
rendent les mamans fières
J’vous chante dans l’dos comme un chien sale
j’vous jure c’est pas pour être méchant
En vrai c’est que j’me sens perdant, si vous
saviez, j’vous aime tellement
Depuis longtemps longtemps longtemps...
On voulait pas devenir des vieux, j’étais sûr qu’on
réussirait
Qu’on resterait stallé à vingt-deux grâce à un
miracle temporel
Que pour toujours on f’rait d’la muse dans notre
manoir d’la Wellington
J’ai attrapé le xénial blues, j’fais des tounes
tristes, en veux tu une ?
Written by:
Francois Custeau
Publisher:
Lyrics © Évangeline/APEM
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