Corentin Moutet and Emma Kelalèche - Bel enfer

C’est tout ce qu’il imagine,
L’horizon d’un bleu marine,
Un mât en guise d’échine
Et le phare qui l’illumine.

C’est tout ce dont il rêve,
Le calme, la plage et le soleil.
Le paradis, enfin une trêve,
L’endroit où il trouvera le sommeil.

Admirant son propre naufrage
Les yeux bercés de perles de sel,
Il est l’oiseau au cœur en cage,
L’étalon coincé dans un carrousel.

Comme enchaîné et pris au piège,
Machinal, comme on jouerait un arpège.
S’il veut rester ? Il te répond oui
Alors que ses yeux supplient…



Montre-moi la mer,
J’ai besoin de prendre l’air
Et caresser ce bel enfer
Où les vagues sont condamnées.

Montre-moi la mer,
J’ai besoin de courant d’air
Et caresser ce bel enfer
Où le temps, le temps lui, reste figé. 



Il est l’enfant unique
Réclamant frères et sœurs,
Cherchant l’oblique quand devant lui
La ligne droite est tracée.

Il est l’enfant fragile
Mais refusant les pleurs.
Mélancolique toutes les nuits,
L’âme en peine écrasée.

Et puis, regardant son navire
Se barrer loin d’ici,
Il veut effacer les souvenirs
Que le chagrin s’dissipe.

Il se sent seul dans ce livre
Brûlant dans l’incendie.
La mort ou bien la vie ?
C’est pas lui qui décide.

Son quotidien manque de poésie.
Il rêve d’amour du premier regard,
Avec cette fille vivre à l’écart
Et s’aimer toute une vie,

Construire toute une ville
À son égard.
Mais pour l’moment, seul à la gare,
Il est seul avec son whisky.

Pas logique,
Il a des côtés schizophrène.
Il rêve d’une fin tragique
Où la mélancolie le freine.

Paraplégique,
Il est figé dans cette arène,
Condamné à n’pas agir
Et à subir les plus grosse peines.

Donc ce soir, l’espoir se perd.
Il est tout seul dans son appart’.
Il crie à l’aide, personne répond,
C’est peut être sa dernière lettre.

Il aimerait bien un signe du ciel
Mais il est seul avec sa page.
Les humains l’ont trop blessé,
Donc c’est peut-être sa dernière lettre.

Parfois les mots ne suffisent plus
Car les actes suivent rarement,
Le dégout remplace la lune
Et puis le noir efface le blanc.

Elle est finie cette belle époque
Où les roses criaient en centaines.
Aujourd’hui, dans son coeur,
Réside un champ de chrysanthèmes.





Montre-moi la mer,
J’ai besoin de prendre l’air
Et caresser ce bel enfer
Où les vagues sont condamnées.

Montre-moi la mer,
J’ai besoin de courant d’air
Et caresser ce bel enfer
Où le temps, le temps lui, reste figé.

Written by:
Corentin Moutet, Emma Kelalèche

Publisher:
Lyrics © Corentin Moutet, TUNECORE INC, TuneCore Inc.

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